Kyoto - jour 9 - Gion

 Bonjour tout le monde !

Bon, nous étions pas mal frustrés par notre visite ratée du quartier très traditionnel de Gion, alors nous y sommes retournés plus tôt ; nous voici sur les lieux, sur le temple de Kyomizu-dera, avant 8h. On voit le sol ! C’est bon signe… mais la rue qui monte au temple se remplit vite alors on ne traîne pas.

Derrière nous, il y a des groupes entiers d’écoliers à casquette jaune ou rouge et de collégiens en uniforme qui suivent leur guide, carnet en main, pour faire leur rapport à la fin de la journée. On ne manque pas de le signaler aux filles… mais à part ça on évite le gros de la foule.

(Je ne donne pas un coup de coude à Jun, elle voulait regarder par derrière !)

Pas mal !

C’est l’une des vues les plus connues du vaste temple de Kyomizu-dera, niché dans son écrin de verdure. Il doit être quelque chose comme 8h30 du matin, et on peut considérer qu’il n’y a pas beaucoup de monde sur le balcon. Une heure plus tard, on ne voit rien d’autre qu’une foule compacte !

Au fond à gauche, vous pouvez apercevoir la tour de Kyoto !

Derrière le bâtiment, on s’enfonce dans une petite forêt aménagée avec des petites statuettes à bavoir un peu partout, au milieu de la mousse, entre deux panneaux qui recommandent de ne pas s’approcher des singes…

C’est un vélo adulte avec des roulettes. Il était bleu. Il était joli.

Je ne vous cache pas que je suis complètement à fond sur la flore locale.

Un petit temple d’Inari. Spoiler : on aura pas pu faire le grand temple de Fushimi Inari Taisha, mais les sanctuaires dédiés à la déesse sont légion dans les villes qu’on compte visiter, donc on ne se met pas trop de pression.

La grande pagode du quartier de Gion, avec une petite éclaircie dans les nuages !

Vers 10h, nous n’avions toujours pas mangé de petit déjeuner… alors direction le drôle de Starbucks de Gion, implanté dans un vieil immeuble à l’ancienne. Ça laissait une drôle d’impression !

Durant toute la journée nous auront poursuivi notre quête des temples en multipliant les expériences immersives.

Un peu plus loin, nous passons devant le petit temple Yasaka Kōshin-dō, qui a la particularité de représenter le singe Kukurizaru, pieds et mains liées, dans du tissus de couleur, ce qui fait que le temple est recouvert de petites balles colorées. Les fidèles prennent une « balle » et notent un vœu ou un remerciement dessus avant de l’attacher autour du petit sanctuaire.

Désolée, sur ce coup-là j’étais tellement absorbée que je n’ai pas de photos !

JP voulait visiter le grand Bouddha du temple Ryōzen-Kannon, alors un peu de marche et nous y voilà ; c’est un lieu simple, mais la statue est malgré tout impressionnante. 25 mètres ! La petite dame à la réception était vraiment bienveillante, comme beaucoup de gens à Kyoto, tout de suite attendrie par les enfants. On me donne deux gros bâtons d’encens à aller poser dans l’encensoir devant le temple, derrière le plan d’eau.

Là aussi, on évite de beaucoup la foule ; bizarrement ce ne sont pas des lieux très touristiques, et c’est tant mieux. On est souvent quasiment seuls.

Un peu plus loin sur la droite, plusieurs petits sanctuaires sont aménagés, et notamment l’un d’eux attire mon oeil ; il s’agit d’un lieu où l’on peut prier pour les enfants et les mamans victimes de fausses couches, et les fidèles peuvent déposer de petits moulins à vent colorés en mémoire d’une intention.

Au moindre courant d’air, ils tournent et donnent au lieu un aspect vraiment bucolique.

Ailleurs, de petites statues sont entassées sous de petits abris, mais pas pour autant abandonnés, puisque des gens mettent de petites pièces et de petits bavoirs propres.

Autour de la statue et du temple, grosse ambiance Zelda Botw…

On enchaîne avec deux gros temples. On ne savait pas trop à quoi s’attendre, même si on savait que c’étaient deux endroits importants.

D’abord le grand temple Nanzen-ji : c’était les 850 ans de la secte éponyme. Le lieu est vraiment magnifique. La porte sud, c’était du jamais vu pour moi ; immense, et l’escalier qui suit, digne des plus grands décors de films (désolée, je n’ai que cette référence !!). Partout, des jardins entretenus couverts de mousses et de rochers, d’érables et de chênes, c’est magnifique et reposant.

Tout est très propre comme d’habitude, et très calme. Encore une fois, quasiment personne à part des fidèles venus prier. C’est quasiment un privilège d’être accueillis dans l’enceinte du sanctuaire. Chaque détail est un régal pour les yeux.

Sous un pont surplombant une forêt de lotus, on surprend un héron en train pêcher. Les filles sont émerveillées. Il était à quelques mètres, mais c’est comme si on était devenus transparents !

On ôte nos chaussures pour nous rapprocher des salles de prière, jamais assez discrètes à mon avis. Il est interdit de prendre les salles en photo, mais c’est très beau. De là, il nous est permis de faire tout le tour du complexe à pieds, sur les coursives en bois vieilles de plusieurs centaines d’années. On traîne volontairement, nous ne sommes pas pris par le temps. Le silence est de mise, c’est vraiment un moment très calme et reposant.

Mais il est midi, temps de se mettre en route pour chercher à manger ! En chemin on s’arrête à l’une des entrées du temple Nanzen-ji, dans la partie qui comprends son aqueduc de 1885, et qui soutient un cours d’eau qui alimente le lac Biwa (de Otsu, vous vous rappelez ?) c’est un endroit très doux et très très vert, encore et toujours bien entretenu.

Et on commence à avoir vraiment faim ! Après avoir beaucoup marché (j’ai pulvérisé mon record de marche quotidien !) et être passés à côté d’une école en pleine fête scolaire, fanfare et orchestre en bonus, nous arrivons aux abords du sanctuaire Eikan-dō Zenrin-ji. Mais d’abord, il est presque 15h et nous arrivons derniers clients au Hinode udon : pour moi, la meilleure expérience culinaire jusqu’à présent, car elle comprends l’une des meilleures expériences humaines du séjour (mais c’est pas fini j’imagine !).

C’est une petite dame âgé qui fait le service. Comme vous le savez maintenant mon niveau de japonais n’est pas très grand mais on s’est bien comprises, c’était très drôle ! C’est un tout petit restaurant, dans lequel on entre par l’une de ces portes coulissantes classiques ici. L’intérieur est à l’image du brunch de l’autre jour ; il y a des étagères de mangas, à côté d’un téléphone des années 1940 qui fonctionne ! Partout de petits détails, et quasiment exclusivement des locaux attablés (c’est bon signe !).

Avant de nous installer, elle demande à « Okasan » de rentrer -la maman, quoi, pour que je vérifie qu’on ne sera pas trop à l’étroit à 5 dans l’arrière-salle. La pièce est recouverte d’autographes de « stars » passées par ici (j’ai vérifié, toujours pas de Miyazaki…) et une dame des cuisines me demande tout de suite si la Clim n’est pas trop froide, si Jun veut des couverts (elles lui serviront un petit bol « pour enfants » avec des couverts de bébé parce qu’ils étaient mignons).

Bref, j’ai pas de photo, mais on a adoré. On est les derniers à partir !

Direction, juste à côté, le Eikan-dō Zenrin-ji.

Une petite merveille de jardins et d’intérieurs.

Là aussi on se déchausse pour visiter ; c’est un temple à plus petite échelle que le Nanzen, moins imposant, mais extrêmement agréable, dans les ombres tombantes de l’après-midi. Le soleil éclabousse les érables dans le cloître, au-dessus d’une petite marre de nénuphars, les quelques touristes s’arrêtent et s’asseyent à même le sol pour profiter du spectacle.

Après avoir passé un long moment pour nous remettre de cette énorme marche quotidienne, dans un cadre incroyable, au son des cloches de la cérémonie en cours, nous repartons pour notre dernier temple au coucher du soleil : le Heian Jingu.

Des bois rouges, des toits verts, superbe, mais moins « accessible » que les autres.

 Ça c’es ma vue préféré, l’aile Est avec ses trois pins, dommage que mon appareil photo (qui vous avez vu, a survécu !!) manque un peu de dynamique, le ciel était d’un magnifique rose-bleu.

Voilà pour cette énorme journée ! Je vous écris depuis Osaka, j’espère arriver à tenir le rythme ! À bientôt !